Bénéfices-risques de la cigarette électronique : le HCSP actualise son avis de 2014
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En octobre 2015, la Direction générale de la santé (DGS) et la MILDECA ont conjointement saisi le Haut conseil de la santé publique (HCSP) pour lui demander une actualisation de l’avis du 25 avril 2014 relatif aux bénéfices-risques de la cigarette électronique, étendus en population générale. Voici la synthèse du nouvel avis remis par le HCSP le 22 février 2016.
Des travaux du Haut conseil de la santé publique, il ressort que la cigarette électronique :
- peut être considérée comme une aide au sevrage tabagique pour les populations fumeuses désireuses d’arrêter leur consommation de tabac ;
- constitue un outil de réduction des risques du tabagisme. Toutefois pour les usagers concomitants de tabac et de cigarette électronique, le débat reste ouvert ;
- pourrait constituer une porte d’entrée dans le tabagisme.
> Ce risque serait contrebalancé par le fait que la cigarette électronique pourrait retarder l’entrée dans le tabagisme.
- induit un risque de renormalisation de la consommation de tabac compte tenu de l’image positive véhiculée par son marketing et sa visibilité dans les espaces publics.
Le HCSP recommande :
- de poursuivre et d’intensifier les politiques de lutte contre la consommation de tabac ;
- d’informer, sans en faire publicité, les professionnels de santé et les fumeurs que la cigarette électronique :
> est un outil d’aide à l’arrêt du tabac chez les populations désireuses de sortir du tabagisme ; apparaît être un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif. Les avantages et les inconvénients doivent être soulignés.
- de maintenir les modalités d’interdictions de vente et de publicité prévues par la loi de modernisation de notre système de santé et d’étendre l’interdiction d’utilisation à tous les lieux affectés à un usage collectif.
Le HCSP invite :
- au renforcement du dispositif observationnel français du tabagisme, à la réalisation d’études épidémiologiques et cliniques robustes sur la cigarette électronique, ainsi qu’au lancement de recherches en sciences humaines et sociales sur cette question ;
- à clarifier le statut de la cigarette électronique et des flacons de recharge ;
- à poursuivre les efforts de labellisations et de marquages pour assurer le maximum d’information aux consommateurs et assurer leur sécurité ;
- à engager les parties prenantes concernées, en particulier l’industrie pharmaceutique, à une réflexion sur la création d’une cigarette électronique « médicalisée » ;
- à une réactivité accrue des pouvoirs publics face à des « innovations technologiques supposant un bénéfice pour la santé publique » proposées par le marché et ne bénéficiant pas d’une réglementation préalable ;
- l’Organisation mondiale de la santé à émettre des recommandations générales concernant la cigarette électronique qui viendraient enrichir une future version de la Convention Cadre pour la lutte anti-tabac.
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http://info.drogues.gouv.fr/trk/56781/4677/9424667/12046/412/98a13b31/?s=1245-2f0e-2128-98a13b31-19c